Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Air de plume

Air de plume
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 2 486
Air de plume
Archives
6 janvier 2017

Le chemin

 

Publicité
6 janvier 2017

Transition - suite

Je continue mon entraînement avec assiduité. Mes vibram Five fingers deviennent à présent une seconde peau. Lorsque je les enfile, j'ai l'impression de fouler le sol avec une incroyable légèreté. Je donne au bitume l'impulsion de ma propre lancée, au rythme de 180 ppm (pas par minute). Je sens que l'élasticité de mes membres s'amplifie de jour en jour. Des étirements réguliers, et une attention particulière à mon équilibre acido-basique limite le risque de blessure, malgré l'amplitude de mes sorties.

Ce matin, le premier rayon de soleil augurait la sortie du jour: 12,5 kilomètres avec une moyenne très raisonnable de 5 min/km. Aucune douleur, simplement quelques tensions dans les mollets. Presque 40kms au compteur cette semaine sans éprouver une quelconque fatigue immobilisatrice. D'ici 2 mois, je pense être en capacité de faire un semi-marathon 100% minimaliste avec zéro blessure. 

 

th

 Abebe Bikila pied nu en 1960, champion du marathon des jeux Olympiques de Rome

Le running, lorsqu'il devient passion, s'éprouve tous les jours. Je ne passe pas une seule journée sans penser au prochain moment où je chausserai mes gants de pied. J'adore ce sport, il me donne la sensation d'être libre et maître de ma soma-esthétique. C'est comme un tableau que l'on peint avec toute l'attention du monde. Le moindre détail a son importance et mérite d'être souligné. La finesse d'un geste s'élabore par l'exercice de la répétition jusqu'à obtenir l'enchaînement "parfait". Ce n'est pas le but qui compte, mais le chemin pour y parvenir... La patience est de rigueur, et beaucoup d'humilité est nécessaire pour se donner les moyens de franchir les limites d'un objectif. 

3 janvier 2017

Chariots of Fire Theme • Vangelis

Chariots of Fire Theme • Vangelis

18 décembre 2016

"Born to run" ou ma transition minimaliste

19 novembre 2016 - C'est le jour évènementiel du marathon international du beaujolais. Il rassemble environ 15000 personnes venues des 4 coins du monde. 

Je décide de faire le semi-marathon. Je boucle l'affaire en 1H34 minutes, alors qu'il y a deux ans, je faisais le semi-marathon d'Annecy en 1H30. Je me sens profondément déçu par la réapparition au 10e kilomètre d'une vieille douleur. Je fais avec. C'est pourtant le jour décisif où je prends la résolution de saisir le problème à bras le corps... Je veux réapprendre à courir, repartir de ZERO.

Le douleur a ça de bon qu'elle oblige à rentrer en soi-même pour comprendre la source du problème. C'est ce que je tente de faire.

En 2015 je fait la Saintélyon: 72kms en solo sans véritable entrainement préalable sur ce genre de distance. Le résultat: j'effectue la distance en un temps de 9h54 minutes. Je porte des chaussures de trail Kalenji XT5. Mon genou gauche tiraille, et sur les derniers mètres je peine à avancer. La joie d'être allé au bout l'emporte toutefois sur la déception de ressentir une telle douleur. Après un temps de récupération de plus d'un mois, je reprends la routine de mon entrainement. Au cours de l'année 2016 je fais un certain nombre de courses (trail et route) afin d'améliorer mon temps sur des distance comprises entre 10 et 20kms. Mon temps record sur un 10Kms est de 36 minutes chrono.

La réapparition de ma douleur au genou, associée à une gêne ilio-fessière, au dernier semi-marathon va complètement bouleverser ma manière de courir. J'en réfère à mon intuition et à ma profonde conviction que les baskets sont une cause probable de ce phénomène. 

Après m'être longuement documenté, et suite à la lecture du livre "Born to run" de Christopher McDougall, qui s'inspire des Indiens Tarahumara au Mexique, je m'engage dans un nouveau défi: modifier ma foulée.

Courir peut sembler être un acte simple dénoué de toute technicité. A présent, je suis convaincu du contraire. L'industrie de la chaussure, qui pèse actuellement des milliards sur le marché international, a chamboulé totalement la biomécanique de la course à pied depuis les années 1970, avec l'apparition de la première chaussure amortissante. 

Les chaussures de running sont de véritables concentrés de technologie, et les prix de vente le font bien sentir. Toujours plus d'amorti censé protéger le coureur et accroître ses performances. Or, les témoignages l'attestent, plus une chaussure est chère, et plus elle conduit le coureur vers l'inéluctable blessure.

 

asics-nimbus-15

 

Les baskets amortissantes ont la caractéristique de présenter une surélévation du talon dont le rôle serait d'absorber le choc pour éviter qu'il ne se diffuse brutalement dans les chaînes articulaires. Le différentiel de hauteur entre l'arrière et l'avant de la chaussure est ce qu'on appelle communément le DROP. L'asics Nimbus a un drop compris entre 12 et 15 mm ce qui est énorme et pas sans conséquence sur la biomécanique du coureur. En effet, ce type de semelle incite l'athlète à courir en engageant le talon, pour ensuite dérouler l'ensemble du pied.

Pour Christopher McDougall cette foulée est antinaturelle, donc susceptible de générer des contraintes potentiellement blessantes pour le coureur. 

 

th

 

Il suffit de visualiser cette dernièrement image pour comprendre que la foulée la plus optimale est celle que nous faison lorsque nous courons pied-nus. Naturellement, nous courons en engageant l'avant-pied: c'est ce qu'on appelle une course médio-pied qui va stimuler la chaîne métatarsienne, les os et les tendons de la cheville, ainsi que les muscles quadricipitaux. 

C'est un très vaste sujet, mais mon intuition me dit que je viens de réaliser quelque chose de nouveau. Une profonde modification s'annonce, qui va impliquer un long travail de réapprentissage. Les indiens Tarahumara courent avec des sandales Huaraches: une simple semelle en cuir reliée au pied par un cordon de cuir. Ils sont imbattables sur des ultra-trails (160kms), et peuvent parfois courir 500kms sur un week-end sans être blessé. Pour eux, la course minimaliste est ancrée dans leur culture, associée à un mode alimentaire simple, végétal, nutritif et pauvre en matière animale. 

Cela fait bientôt trois semaines que j'ai rectifié ma foulée en courant en médio-pied. Les contractures aux mollets sont nombreuses en post-séance, mais c'est aussi le signe que mon corps se remet à utiliser des muscles qui ne servaient plus. Ce travail va être long et fastidieux, mais je compte pouvoir faire par la suite de longues distances sans blessure, par l'intégration d'une foulée plus naturelle. 

 

 

th-1

 

A suivre.

4 juillet 2016

Eddie Vedder - Society

Eddie Vedder - Society

Publicité
31 décembre 2015

Hans Zimmer - Chevaliers De Sangreal

Hans Zimmer - Chevaliers De Sangreal

30 août 2015

Le baiser de la mort

Le lion (Panthera leo) est un animal d'une rare puissance. Il puise sa force dans sa capacité à constituer des hordes de lionnes socialement adaptées pour chasser en groupe. Les techniques de chasse sont impressionnantes  de par leur ingéniosité. 

Le buffle d'Afrique ou bufle noir des savanes (Syncerus caffer) est un bovidé pouvant peser la tonne. Lorsqu'il charge, il est très fortement déconseillé de se trouver devant au risque d'y perdre la vie. Le chasser est un pari risqué. Un simple coup de corne transpercerait les cuirasses les plus tenasses. Endurant et grégaire, il est capacle de parcourir de longues distances sans s'arrêter.

Tuer une telle créature relève d'un exploit que seul le lion est apte à réaliser. Sans sa troupe, il lui est impossible de s'y attaquer.

La technique consiste en une approche progréssive du troupeau jusqu'à cerner un ensemble bien défini de proies potentielles. Lorsque la distance proximale de fuite est atteinte et qu'une sentinelle lance l'alerte, la lionne meneuse part à la poursuite d'un membre du troupeau. S'agrippant avec toute la force des muscles de ses griffes rétractiles sur le dos du buffle, elle tente avec détermination de le faire tomber. Au même moment, les autres lionnes foncent sur la proie pour venir en aide à la meneuse qui se débat pour ne pas perdre sa prise. L'aide est efficace, les gestes précis et contrôlés. Le buffle tombe à terre. Il fait jaillir un immense nuage de poussière sonnant le glas.

Mais rien est finit... Tant que la bête respire, elle peut encore reprendre des forces pour faire valser la troupe. C'est alors que le coup ultime sera donné. Une des lionnes se place à la tête de l'animal, et saisit avec sa grande gueule le museau du buffle pour l'étouffer. Le dernier acte d'une mise en scène spectaculaire oùse déploie toute la beauté du cycle de la vie:

 

....le baiser de la mort....

Lionne ayant attrapé un gnou bleu (Connochaetes taurinus), baiser de la mort

 

26 août 2015

Voyage interstellaire

Ce que nous ne pouvons penser, nous ne saurions le penser, donc nous ne pouvons dire que ce que nous saurions penser.

Ludwig Wittgenstein Tractacus logico-philosophicus

 

 

Quoi de plus simple et de plus banal que de s'émerveiller devant un ciel étoilé....

 

.... Pourtant ...

 

....L'essentiel est là....

....Dans cette petite fenêtre.... 

 

Tous les jours, nous sommes pris dans le marasme incessant d'une hystérie collective, accaparés par les moindres sursauts qui viennent agiter notre esprit. Il suffit parfois d'un moment de solitude pour ressentir toute l'énergie et toute la puissance de l'Univers.

Le magnifique est là... Devant nos yeux... Dans le plus petit caillou, dans la plus petite goutelette d'eau. C'est au-delà des mots....

S'extraire du bourdonnement sporadique de nos peurs, et comprendre que rien ne commence et rien ne finit... Voilà la clé de voûte du voyage interstellaire. La logique n'est que le claironnement de nos tentatives désespérées pour comprendre l'insaisissable. 

Les formes ne sont que des vues d'esprit, et le vivant un système dans lequel l'aiguille de la boussole tourne sans jamais s'arrêter. 

Interstellar Music 

14 juillet 2015

Opération porcelaine

20 Juillet 2018 13H54

-Je le savais nom d'un chien! Je le savais... Quelle bande de fils de putes!

Le capitaine Fresenius n'avait qu'une chose en tête: accomplir la mission et faire prestement son rapport au QG. Au 1er RPIMA, il n'y avait pas de place pour les émotions. Quand un soldat tombait sous les salves de balles ennemis ou se faisait péter sur une mine antipersonnel, il fallait garder la tête froide et continuer d'avancer. Les larmes, c'était pour la presse et tout le merdier des administrateurs, ceux qui prétextent la cause nationale pour émotionner le citoyen lambda derrière son écran de télévision. Pour le capitaine, l'adversaire était devenu insidieux, sans forme, sans constitution, imprévisible et impitoyable. Ler derniers clichés satellites confirmaient la présence d'un campement hostile dans le sud-est de l'Afganistan, à proximité de Kandahar. Les services secrets américains avaient été dépêchés avant tout le monde. Les drones de la navy avaient déjà balayé tout le secteur, épluchant chaque mètre carré pour dénicher le moindre indice d'un bunker ou d'un camp d'entrainement. Ces dernières semaines ont été les plus éprouvantes pour Frésenius. L'état-major avait ordonné à tous les officiers en territoire autochtone de ne faire aucun compromis. Une femme, un enfant, un bébé, étaient de potentiels terroristes. Rien ne devait être laissé au hasard, et tous les sous-officiers avaient pour ordre d'ouvrir le feu sans sommation sur les contacts suspicieux. Depuis l'attentat du centre commercial de Vincennes, les autorités de l'état avait développé un syndrome paranoïaque. Le plan VIGIPIRATE était à son plus haut niveau en France depuis l'attentat des frères kouachi. 

-Mon capitaine, j'ai une information des plus capitales à vous transmettre.

-Repos lieutenant. Que s'agit-il?

-Un message venant de l'Hexagone mon capitaine. Il a été rédigé par le général Pichier ce matin à 12H50.

-Faites-moi voir!

Des gouttes de sueur perlaient sur le front du capitaine. Son képi, blanchit par le sel de la transpiration, tombait légèrement en arrière. Fronçant les sourcils l'air coléreux, ses yeux buvaient la feuille comme pour annoncer un changement de situation brutal. Malgré cela, il resta impassible.

-Merci lieutenant, vous pouvez disposer.

Il se retourna, posa le papier sur son secrétaire et consulta les derniers relévés topographiques. L'afganistan est un pays très contrasté, de par ses reliefs et la dureté de ses conditions. Pas étonnant que les troupes soviétiques aient été confrontées aux pires difficultés pour maîtriser ce pays. Frésénius prit son téléphone, et fut mis directement mis en contact avec l'adjudant-chef Gerber.

-Oui mon Capitaine. 

-On lance l'opération porcelaine... Je répète... On lance l'opération porcelaine. Prochain contact à 15H00, éxécution!

-A vos ordres mon capitaine!

Frésénius  posa le téléphone, et remit son képi en place. Il prit une serviette pour éponger son visage, rajusta son col et son ceinturon. Il sortit de sa tente, hélà l'estafette qui lui était réservée pour se rendre auprès du commandant des opérations dans la région de kandahar. 

-Roulez Caporal!

Le caporal Mathieu appuya sur le champignon. Il savait que quelque chose n'allait pas. Il aimait sentir cette pointe d'adrénaline s'immiscer dans son corps. Conduire un officier rattaché au haut commandement était un honneur pour le caporal. Depuis sa dernière mission au Mali, il n'avait pas eu un tel sentiment de satisfaction. La tragique disparition de son camarade de classe, le caporal Shäfer, avait tout fait basculer. A présent, il ne trouvait sa sérennité que dans l'univers en tension des opérations extérieures, loin de sa femme et de ses enfants. 

 

14 juillet 2015

Hang, une nouvelle expérience sonore

Hang_drum

HangDrum for the winter

C'est en visionnant le film franco-germano-kurd d'Hiner Saleem My sweet pepper land (2013) que j'ai découvert un instrument dont j'ignorais totalement l'existence, le Hang. Le personnage joué par Golshifteh Farahni, Govend, en joue de nombreuses fois. Attirant le regard par l'originalité de sa forme circulaire et convexe, il émet des sons presque abyssaux. Je pensais que c'était un instrument traditionnel du kurdistan, or il s'avère qu'il est tout bonnement une création helvétique. Né en 2000 à Berne grâce à Felix Rohner et Sabina Schärer, il fait partie de la famille des idiophones (cf. Xylophone, triangle, cymbale, etc.). Il fonctionne par percussion, exploitant au mieux ce que les musiciens et ingénieurs du son appellent La résonance de Helmholtz. Par un effet de résonance de l'air dans la cavité de l'instrument, les différentes harmoniques deviennent audibles à l'oreille humaine, émoustillant agréablement notre tympan.... 

Bonne écoute ;)

Publicité
1 2 3 4 5 > >>
Publicité